Le marché du CBD (cannabidiol) connaît un essor spectaculaire en Europe. Produits de bien-être, compléments alimentaires, cosmétiques ou encore huiles sublinguales : le CBD est partout. Mais sa légalité varie d’un pays à l’autre, ce qui peut poser de nombreux défis pour les consommateurs et les entreprises. Voici un point complet sur la législation du CBD en Europe.
Le CBD est un cannabinoïde naturellement présent dans la plante de cannabis. Contrairement au THC (tétrahydrocannabinol), il n’a pas d’effet psychotrope. Il est principalement utilisé pour ses effets relaxants, anti-inflammatoires et anxiolytiques.
En 2020, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a statué que le CBD légalement produit dans un État membre ne peut pas être interdit dans un autre. Le CBD n’est pas considéré comme une drogue, tant qu’il provient du chanvre industriel autorisé et contient moins de 0,2 % de THC (taux parfois porté à 0,3 % depuis le nouveau règlement européen sur le chanvre).
Les produits au CBD peuvent être commercialisés si la molécule est extraite de la plante entière (fleurs, feuilles, tiges et graines), et non synthétisée.
France : CBD autorisé. Produits avec moins de 0,3 % de THC. Fleurs tolérées mais parfois sujettes à restrictions.
Allemagne : CBD légal, THC < 0,2 %. Ouverture vers la légalisation du cannabis récréatif.
Belgique : Cadre flou. Huiles tolérées, fleurs interdites. Produits vendus souvent comme « non destinés à la consommation ».
Suisse : Bien que hors UE, elle autorise jusqu’à 1 % de THC. Législation souple.
Italie : CBD légal, THC < 0,3 %. Cadre parfois interprété différemment selon les régions.
Espagne : Autorisation pour les produits cosmétiques ou topiques. Produits ingérables soumis à restrictions.
Pays-Bas : CBD toléré, produits alimentaires à base de CBD réglementés.
Autriche : CBD autorisé en cosmétique. Compléments alimentaires interdits.
Portugal : CBD autorisé, surtout pour usage médical.
Europe centrale et de l’Est (Pologne, République Tchèque, Slovénie…) : Règlementation relativement souple pour les produits CBD avec < 0,2 % de THC.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) considère le CBD comme un « nouvel aliment » (Novel Food). Cela signifie que tout produit ingérable contenant du CBD (gélules, boissons, huiles alimentaires) doit obtenir une autorisation préalable avant d’être commercialisé.
En 2025, très peu d’entreprises ont obtenu cette autorisation. La plupart des produits restent sur le marché grâce à une certaine tolérance ou en contournant les mentions.
Le CBD est inscrit dans la base de données CosIng de l’Union européenne, ce qui autorise son usage dans les cosmétiques (crèmes, baumes, sérums, etc.), à condition qu’il soit extrait du chanvre industriel.
En 2025, la législation autour du CBD en Europe reste en évolution constante. Si la tendance générale est à la libéralisation et à la normalisation, chaque pays impose encore ses propres règles, ce qui demande vigilance et conformité pour les marques et distributeurs.
Conseil aux entrepreneurs : Avant de vendre du CBD dans un pays européen, il est indispensable de :